Les forêts en automne…
Une infinie palette de couleurs !
Suite et fin de notre sortie photos en Haute-Saône dans la région des 1 000 Étangs.
3 jours de pur bonheur à découvrir une région à fort potentiel pour la photo d’automne et la photo de paysages en général. Dans le post précédent je m’étais régalé au milieu des étangs avec ces magnifiques forêts aux couleurs d’automne qui se reflètent dans l’eau. Ci-dessous une de mes préférées ;)
Avez-vous remarqué l’effet de flou directionnel appliqué dans la partie basse (le reflet) ?…
Un effet que vous pourrez reproduire grâce à ce tutoriel : Le flou directionnel.
Avant d’aller plus loin un rappel des articles précédents :
Pour cette dernière journée j’ai laissé Christine dormir et je suis parti tôt pour voir le jour se lever.
Au volant de la voiture je roule au hasard en essayant d’anticiper où seraient les premiers rayons de soleil. Pas de bol… ce matin c’est la brume qui recouvre les paysages. Enfin quand je dis pas de bol, c’est une façon de parler car je laisse de côté les étangs trop embrumés pour faire de la photo et je me rabat en forêt. Et là de superbes ambiances ! Bon pas tout de suite car je suis parti tellement tôt qu’il fait encore nuit ;) Au bout d’une heure les arbres sont comme d’immenses fantômes.
J’aurai pu appeler ces images : La série fantôme…
Une infinie palette de couleurs
La palette automnale de la forêt est riche d’infinies nuances, liées au dosage des pigments dans les feuilles. Celui-ci est propre à chaque espèce d’arbre : le bouleau devient jaune, le châtaignier roux, le mélèze or. La synthèse de ces molécules, rouge vif en milieu acide et violet en milieu alcalin, dépend de la teneur en sucre de la sève mais aussi du climat.
Les nuits fraîches freinent le transport du sucre hors des feuilles et les journées ensoleillées favorisent leur transformation chimique en pigments. Un érable à sucre planté dans nos régions, où l’automne est généralement doux et pluvieux, a donc peu de chances de devenir aussi flamboyant que son congénère canadien.
Il est maintenant 8h30 et je continue d’errer seul dans ces forêts fantomatiques. La brume monte, descend et vient parfois s’enrouler autour des arbres. Une superbe atmosphère pour faire de la photo ;)
Le premier arbre
À travers l’histoire, les plantes ont développé à maintes reprises la forme arborescente. Le premier arbre apparaît au Dévonien, il y a environ 400 millions d’années. Ce Progymnosperme s’appelle Archaeopteris. Son bois ressemble à celui des conifères, son tronc est épais et il peut s’élever à 50 m. Mais il se reproduit à l’aide de spores, comme les fougères.
La lumière qui traverse par moment la brume fait augmenter la température… de couleur ;)
Restituer l’oxygène…
Un hectare de forêt dégage entre 10 et 20 tonnes d’oxygène par an. Mais un arbre ne fait pas que produire de l’oxygène, car il respire, tout comme nous. Phénomène inverse de la photosynthèse, la respiration consomme de l’oxygène et restitue du CO2 et de l’eau. La nuit ou pendant la période de repos végétatif, notamment l’hiver, l’arbre se contente de respirer. De jour et à la belle saison, il photo synthétise et respire en même temps. Le bilan reste positif, puisqu’un arbre rejette 10 à 20 fois plus d oxygène qu’il n’en utilise. Les 14 millions d’hectares de la forêt française fixent ainsi annuellement plus de 70 millions de tonnes de carbone.
Je marche sans bruit sur un tapis de feuilles rouges et me faufile entre des rochers recouverts de mousse verte fluo…
J’écoute tous les bruits, attentif à la moindre composition que me propose ces forêts.
Un tapis protecteur
Un chêne mature perd environ 700 000 feuilles chaque automne. L’arbre réduit ainsi considérablement sa prise au vent en cas de tempête hivernale, et en profite au passage pour se débarrasser de quelques déchets lourds (métaux lourds, silicium, chlore …) À terre, cette litière protège les racines du gel. Et, grâce à l’action des micro-organismes qui dégradent la matière végétale, l’arbre pourra réabsorber au printemps ses propres nutriments, via les racines. La chute des feuilles implique la formation d’une zone de faiblesse à la base du pétiole, la zone d’abscission. Cette couche de cellules se dégrade progressivement, jusqu’à ce qu’un simple coup de vent suffise à arracher la feuille de la branche. Une cicatrice de liège se forme alors, protection contre les infections et les parasites.
Les arbres timides…
L’arbre est un grand timide. L’équipe du botaniste Francis Hallé a constaté dans des plantations de chênes verts, que les branches de ces espèces gardaient une distance d’un mètre environ avec celles de leurs congénères. Les arbres croissent en hauteur et non en largeur, comme s’ils fuyaient le contact de leurs semblables. Cette timidité s’efface lorsque le chêne est en présence d’autres espèces. Les arbres d’une même espèce seraient-ils capables de communiquer entre eux ? Le botaniste en est convaincu. L’hypothèse d’une conversation avec un gaz comme messager est la plus probable, mais il est très difficile d’isoler l’air qui sépare les branches de deux individus pour en analyser la composition. En revanche, une telle ségrégation au niveau des racines d’arbres d’une même espèce a été expliquée par des substances répulsives sécrétées dans le sol.
La forêt : une communauté vivante !
Les forêts sont le milieu terrestre qui concentre le plus grand nombre de formes de vie et d’espèces. Les forêts jouent un rôle essentiel dans les cycles de l’eau, du carbone et de l’oxygène. Elles contribuent à fabriquer, enrichir et protéger les sols. Des centaines de millions de personnes en tirent leurs moyens de subsistance. Elles sont aussi la source d’une grande part de nos médicaments.
Depuis des siècles, les hommes exploitent les forêts, leurs ressources et leurs territoires afin de quoi répondre à leurs besoins. Comme pour d’autres écosystèmes, il faut aujourd’hui se demander comment établir un équilibre entre les activités humaines et les forêts qui sont indispensables à l’existence même, tant des sociétés des pays industrialisés qu’à celles des pays en développement. Car la déforestation et la dégradation des écosystèmes forestiers pèsent aussi bien sur les conditions de vie collective que sur l’évolution du climat – la destruction des forêts est responsable d’une part importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre…
Fin de cette virée entre les Vosges et la Haute-Saône
Pour ces photos de forêts, j’ai principalement travaillé avec le Nikkor 24-70 mm f/2.8 ED monté sur mon D810. Un objectif un peu lourd mais tellement polyvalent avec en plus une grande ouverture qui aide à travailler dans des conditions de faible luminosité. Aucun filtre et les fichiers RAW sont développés avec Photoshop CC 2017.
Sur certaines images j’ai ajouté un léger effet Orton… Un effet facile à appliquer et qui colle bien aux photos d’automne. Vous trouverez un tutoriel sur le site ici : Hommage à Michael Orton ;)
J’espère que vous avez aimé cette série fantomatique ;) Si vous avez maintenant des fourmis dans les gambettes je vous rassure c’est normal. C’est le bon moment pour aller faire des photos d’automne et respirer à plein poumon !
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Amitiés,
Les plus belles photos de Nature Photographie
Très belle présentation de l’automne “sous une infinie palette de couleurs” je sais que l’automne t’as toujours bien inspiré.
On en apprend toujours avec toi
Merci Pascal, avec l’hiver c’est ma saison préférée ;)
Magnifiques couleurs d’automne très bien restituées avec une météo plus agréable que ces jours passés dans les Landes où il a vraiment beaucoup plus !
Bonjour Henri,
Oui, j’ai profité d’une fenêtre météo plutôt clémente pour la saison ;)
Merci pour ta visite, à une prochaine !
Voilà un bel hommage à l’arbre, à la forêt et à l’automne… En partant ainsi de si bon matin, as-tu eu la chance de faire quelques rencontres animalières ?
Salut Olivier,
Merci pour ton passage sur le blog.
Rien du tout côté animaux ! C’est vrai que j’ai parfois la chance de croiser quelques biches mais ce matin là… le néant ;))
Ni poils, ni plumes ;)
De bien belles photos automnales qui donne envie de sortir pour admirer aussi ces couleurs magnifiques.
Merci beaucoup pour ta visite et ton commentaire Guillaume !
Content de t’avoir mis les fourmis dans les jambes ;))