C’est ma période textures !
C’est aussi la suite des 2 articles sur les paysages de Norvège et plus spécialement sur les îles Lofoten. Je vous propose de revoir ces quelques images précédemment publiées et les liens qui vont bien ;)
Ce sera tout pour ce post. Je glisse également quelques lignes en fin d’article pour saluer le courage de nos soignants. J’ai également ajouté un texte de Fred Vargas (la troisième révolution) qui date de 2008 mais tellement d’actualité.
Attention ! Il ne s’agit pas de transformer l’ADN de Nature Photographie qui reste un blog dédié à 100% à la photographie. De plus, j’imagine bien que vous êtes déjà saturés.es d’informations par les réseaux sociaux. Mais je ne peux m’empêcher de partager avec vous des textes qui me touchent.
Bon courage et bon confinement à tous !
Le rouge de Falun
Rorbu des îles Lofoten
Le rouge de Falun ou peinture de Falun est une peinture dont le pigment est fabriqué à partir des scories de la mine de cuivre de Falun. Elle est très utilisée en Scandinavie où les maisons traditionnelles en bois sont très souvent peintes en cette couleur.
Leave the Light on
Ci-dessous, une photo prise au nord des îles Vesteralen – un ancien article que j’aime beaucoup.
Par moments, je suis comme répandu dans le paysage et dans les choses et je vis moi-même dans chaque arbre, dans le clapotis des vagues, dans les nuages, dans les animaux qui vont et viennent.
Carl Gustav Jung
Amitiés à tous,
Si l’envie vous prend de vous essayer aux textures photos, il y a 24 textures gratuites à télécharger ici ;) Voir aussi la galerie photos des textures. Je vous souhaite une belle journée (ou une bonne nuit…) et vous donne RDV très vite pour de nouvelles aventures photographiques. Comme souvent, quelques liens pour continuer la visite en commençant par le blog…
Bon courage et bon confinement à tout le monde ! #MuchLove
Hommage à nos soignants !
Tweet de @tigerlily344
9:14 AM · 29 mars 2020
J’ai pris cette photo après 13h de garde au plus près du COVID-19. Comme beaucoup d’autres soignants, je suis quotidiennement confrontée à ce Virus. Chaque fois que je mets tous ces équipements et que je rentre dans une chambre, j’ai peur. J’ai constamment peur de faire un faux pas.
Je ne la connais pas, mais je l’aime ! Immense respect et gratitude – MERCI – @tigerlily344
Some of Italian nurses & doctors after long hours of work in intensive care. ❤️🇮🇹 pic.twitter.com/YAG9oVcgrq
— Travelito (@Travelito24) March 22, 2020
La Troisième Révolution
Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis nous, entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises au bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est bien marrés.
Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. Mais nous y sommes. À la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix. On s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même. Et sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. À condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas a écrit ce texte en 2008. Depuis, la situation s’est encore aggravée.
Retrouvez Charlotte Gainsbourg sur FB qui nous raconte la troisième révolution
Un billet tourmenté mais comment pourrait-il en être autrement ?
La force des photos des soignants (je ne m’imaginais pas que les stigmates du coronavirus seraient également visibles sur eux/elles !) est heureusement adoucie par les clichés des Lofoten. Merci de penser à eux et de nous accompagner en photos ainsi durant notre confinement. Dans ces temps difficiles, le Beau (et j’insiste sur la majuscule) est une nécessité pour nous aider à passer ces temps funestes…
Merci Philippe, à bientôt !
Cédric.
Merci pour ce gentil commentaire Cédric ;-)
Bon confinement et courage !
Salut à tous,
Salut Philippe, merci, tout va bien chez nous aussi espérons que ça dure ! Merci et hommage aussi à tous nos soignantes et soignants car leur quotidien ne doit pas être simple.
Je me disais pas plus tard que hier, la météo est avec nous car le froid actuel nous aide à rester chez nous…et c’est bien pour tout le monde !
Avec tout ça je ne parle pas beaucoup photo, mais il est vrai que le contexte…
Tes photos sont très belles comme d’hab Philippe, mais le printemps je le ressens plus lumineux, plus clair, plus rayonnant, plus pastel, plus joyeux quoi ! :-)
Attention ce n’est que mon avis, te fâche pas hein !
Je préfère le style de tes magnolias et des renoncules que tu avais fait l’an passé…les fonds noirs ne reflètent pas la lumière du printemps à mon goût, cela n’empêche qu’elles soient réussies mais le noir attriste l’image au lieu de l’égayer comme doit être le printemps ! Je ne sais pas si je m’explique bien (tu me le diras ! ) c’est un peu comme l’écriture, un texte blanc sur noir est beaucoup plus triste (et fatiguant à lire) qu’un texte noir sur blanc ! :-)
Bon j’arrête là mes explications, mais c’est pour te faire comprendre mon ressenti … voilou !
Salut Adrien,
Je crois que mon subconscient a pris le dessus concernant les fonds noirs sur certaines images… sans doute l’atmosphère ambiante…
Je tiens à te remercier chaleureusement pour ta fidélité et tes nombreux commentaires sur le blog.
Tous me font à chaque fois bien plaisir !
Prends soin de toi et de tes proches.
À très bientôt !
Oh que oui que l’atmosphère ambiante y est pour quelque chose, il n’y a pas de doute !
Mais je sais que tu vas nous égayer un peu cette atmosphère en peaufinant tes fleurs avec lumière et gaieté, avec pastels et rayons de soleil ! :-)
Je ne sais pas si tu en as dans ton jardin, mais je regardais ce matin les pâquerettes à l’extérieur et je me disais qu’elles représentaient bien le printemps avec leur légèreté, leur blancheur et certaines un peu teintées de rose… mais bon il faut se coucher dans l’herbe… !
A bientôt !
Je n’ai pas de pâquerettes en magasin, mais de jolies myosotis en cours de traitement ;)
Pastels et douceur à venir !
Bonne fin de semaine et à très vite…