La pivoine rouge, entre désir et passion torride !
Gracieuse, élégante, spectaculaire et fascinante : la pivoine rouge a tout d’une reine. Elle est d’une beauté insolente ! Les pivoines poussent en touffes souples dont les tiges disparaissent en hiver et repoussent au printemps à partir de la souche. Chaque année je mets un genou à terre devant ces boules rouges vaporeuses. Un effet encore accentué ici avec un bon effet Orton !
Pour cette série, je suis sorti après la pluie. Les gouttes sur les pétales ajoute toujours un plus intéressant à la photographie de fleurs en générale. Ces pivoines rouges sont en train de s’ouvrir, certaines sont encore en forme de gros boutons. Elles sont un peu en avance cette année, mais qui se plaindra ;) La floraison va durer environ 15 jours…
Au milieu de cet article, je vous parle aussi un peu technique avec l’importance des ombres en photographie…
La pivoine
Sur une branche de mai un rossignol chantait
Le rossignol chantait le printemps embaumait
Il arrivait de chine, où les femmes sont des fleurs,
Son chant ensorceleur ravissait tous les cœurs
Une jeune fille en fleur possède un cœur d’enfant
Rempli de sentiments tout prêt à fondre en pleurs
Comme la fleur en bouton elle est prête à s’ouvrir
Au premier Apollon qui réchauffe son cœur
Charmée par la voix d’or du gentil rossignol
Une fille amoureuse fit don de sa pudeur
Encore toute éblouit sa peur évanouie
La fleur épanouie révéla sa splendeur
Alain Hannecart
La floraison de la pivoine rouge est particulièrement spectaculaire.
Tout d’abord de belles petites boules se dressent fièrement au bout d’une tige fine et discrète. Elles s’ouvrent ensuite pour dévoiler une fleur opulente d’un ton rouge profond. Souvent comparées à des anémones, les multiples pétales de la pivoine rouge forment une volumineuse fleur pouvant atteindre 10 à 25 cm de diamètre !
Pivoine rouge
LES PORTRAITS
Nikon D810 – Micro Nikkor 105 mm f/2,8
Ombre et lumière…
J’ai été particulièrement attentif aux ombres et à la lumière lors de cette séance de prise de vue. Croyant bien faire, j’ai d’abord voulu profiter d’une lumière généreuse dans l’après-midi mais finalement le rouge était trop agressif et l’ensemble, plat sans vie. Impossible de sortir ce que je voulais. J’y suis retourné en fin de journée, avec une lumière plus basse et surtout plus douce et le résultat a été bien meilleur ! À la hauteur de mes attentes. Le truc en plus : pour que la couleur de ces pivoines rouges ressortent au mieux, sans agressivité, j’ai dû sous-exposer d’un diaphragme.
Cette séance m’a rappelé un des meilleurs cours photo auquel j’ai assisté il y a quelques années. Un cours distillé par le fabricant Suisse de matériel d’éclairage Broncolor. Les techniciens ont passé la journée non pas à nous parler de la lumière, ce qui pour un fabricant d’éclairage aurait été logique, mais des ombres. C’était passionnant ! Vous me direz, il n’y a pas d’ombre sans lumière… c’est vrai ;)
Les ombres jouent un rôle déterminant en photographie.
Aussi bien en studio qu’en milieu naturel. Les ombres peuvent être douces, dures, avec un long dégradé ou au contraire avec un arrêt franc. Elles peuvent être plus ou moins foncées, plus ou moins denses et permettent au sujet de prendre vie dans la composition de l’image. L’importance des ombres est donc à prendre en considération dans la construction d’une image.
C’est donc en partant de cette constatation que j’ai réalisé ces photographies. J’ai aussi été vigilant à leur donner un traitement en conséquence avec un vignettage prononcé et un effet Orton appuyé pour renforcer les ombres et la douceur. Avec le recul, le résultat est peut-être un chouilla sombre mais j’aime cette douceur et ce côté mystérieux qui s’en dégage…
Si vous aimez ces photos, vous aimerez la série sur le pommier Japonais.
Pivoine rouge, ou la sensualité poussé à son paroxysme !
Depuis l’antiquité, le rouge est la couleur même de l’amour et de lenvie charnel qu’il inspire. Le langage des fleurs utilise la symbolique du coeur et du sang pour parler d’un amour physique ou d’une passion qui rime avec déraison. Un généreux bouquet de pivoines rouges, saura symboliser cet état complexe qui correspond à lhumeur passionnelle : abrupt, intense, exigeant, généreux, et comme le parfum de la pivoine, entêtant et capiteux. C’est doux, c’est chaud, vous êtes d’accord avec moi c’est érotiquement insoutenable ;)) Voir la série de pivoines ouvertes…
Pffouuu je me sens tout chose…
Allez hop ! Une bassine d’eau froide pour tremper les petons et faire baisser la pression ;) À propos de pression, j’ai vraiment hâte d’aller me jeter une bière à la terrasse d’une WinstubUne winstub est un type de bar-restaurant à vin traditionnel spécifique de l’Alsace et de la Suisse alémanique. On trouve le même genre d’établissement en Allemagne, surtout dans le pays de Bade. En principe peu chère et plutôt populaire, elle est coquettement rustique, d’atmosphère chaleureuse. Véritable institution strasbourgeoise. ! C’est pour bientôt ;)
Mes seules sorties du moment consistent à aller faire les courses et à sortir les poubelles… Pas de quoi se dégourdir les jambes et s’oxygéner les neurones ! Je suis tout de même privilégié avec un p’tit bout de jardin qui me permet de vous offrir à intervalles réguliers ces quelques photos de fleurs. La galerie est ici.
Je vous souhaite une belle journée (voir une belle nuit) et vous dis à très vite ! Merci par avance pour vos partages sur les réseaux sociaux. C’est quelques centimètres plus bas ;) Tchuss
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Bonjour
Je retrouve dans ces superbes photographies les pivoines de mon enfance dont mes seuls « souvenirs » que je garde sont leur floraison en bouton qui me faisaient penser , petite à des gros bonbons à la cerise.
Bonjour et merci pour ce sympathique message ;)
À bientôt.
J’attendais cette série avec envie tant il est vrai que cette fleur est spéciale.
Toujours cette belle variation dans le stade de fleuraison de la fleur, allant du bouton à la pleine éclosion.
Mais ce qui surprend le plus dans cette série, c’est en effet son côté « sombre » alors que ta « marque » pourrait être la qualité de la lumière qui émane et surgit de tes photos (notamment bien sûr celles de paysages). Mais ce contre-pied permet de nous concentrer sur la fleur, rien que la fleur, et c’en devient le point fort de cette série. J’aime, et c’est peu dire !
Bon dimanche à toi,
à bientôt.
Merci Cédric pour ton commentaire avisé !
Bon dimanche chez toi aussi ;)
C’est vraiment une magnifique présentation de ces pivoines. J’aime beaucoup cette atmosphère sombre face à ces petites gouttelettes d’eau.
J’ai eu la même expérience que toi avec cette exposition sur un de mes rosiers. J’ai eu du mal à gérer la couleur rouge en pleine lumière.
A très bientôt
Merci pour ton sympathique commentaire Pascal ;)
Pour la couleur rouge… tu as maintenant l’astuce.
À bientôt et bonne continuation !
Bonsoir vos photos sont impressionnantes de poésie, la pivoine est ma fleur préférée mais je ne pourrais pas en profiter cette année, stupide virus. J’ai donc pris vos images pour compenser le manque. Merci et continuez vos expériences lumineuses
Amicalement Isabelle
Merci Isabelle, content d’apporter un peu de poésie en ce moment…
Amitiés